Je crois que la paix intérieure, ça commence quand on arrive à se poser, et à écouter à l’intérieur de soi, à y regarder, à y plonger sans crainte… Quand on cesse de faire dépendre tout notre Être de ce qui se passe au-dehors, à l’extérieur de soi. Des circonstances, des gens qui nous entourent, de la météo, de la politique…
Tout d’abord, ne vivons pas dans le passé, n’imaginons pas le futur, concentrons-nous sur le moment présent, ici et maintenant, car c’est le seul qui importe. Cela peut sembler difficile voire abstrait à certains, et pourtant, c’est une des bases de la paix intérieure. Le passé est ce qu’il est, nous ne le changerons pas. Et nous soucier d’un hypothétique futur (qui voit souvent resurgir les douleurs du passé comme une projection) ne sert pas à grand-chose sinon à ruminer et à éloigner la paix intérieure.
Car notre plus grand ennemi, le plus vorace, le destructeur, n’est pas au-dehors de nous, mais bien en dedans : il s’agit de nous-même. Le pire des bourreaux, des juges, des geôliers, c’est nous. Celui qui dit toujours du mal de nous, doute de nous, pratique l’auto flagellation quotidienne, et ne voit que trop peu nos qualités, nos réussites, nos moments de bonheur et de grâce… Apprenons à l’ignorer d’abord, puis à l’éloigner ensuite, pour devenir indulgent, bienveillant envers nous-même comme nous le serions avec notre meilleur ami ou notre sœur. C’est un chemin vers la paix intérieure.
Un peu de discipline peut être nécessaire ; pratiquer le contrôle de soi, faire passer en priorité ce qui est important, laisser ce qui n’est pas utile et qui n’a pas de sens de côté, se concentrer sur ses émotions dites positives pour profiter d’un bonheur réel et humble, voilà qui apporte du bonheur et de la paix intérieure.
En ajoutant fréquemment de petites doses de quelque chose au peu que nous avons, ce peu se transforme rapidement en beaucoup. Nul besoin de faire de grands gestes, d’immenses efforts ; de petites choses quotidiennes suffisent, cette petite pincée qui jour après jour, constituera la montagne dont nous atteindrons la cime. Il en va ainsi pour le bonheur et la paix intérieure, qui adviennent petit à petit au fil du chemin.
« La racine de la souffrance est l’attachement ». L’attachement nocif, celui qui nous rend prisonnier des autres, ou des choses, des objets, des situations, est très commun et répandu dans notre société. S’en libérer demande du temps et de la sagesse. Apprenons à être plus libres, à pratiquer le détachement qui nous permettra d’avancer en étant plus léger, plus serein, plus en paix.
Bonheur et paix intérieure sont étroitement liés. Et ils ne sont pas acquis, ils n’apparaissent pas par les actions de l’extérieur, mais bien par nos propres actions, notre attitude face à la vie et à ses défis. Ils sont un chemin de découverte, de développement, d’ouverture à soi, en soi…
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