Prendre soin de soi est important et même vital.
Et pourtant, tellement de personnes ne le font simplement pas. Ne savent pas, n’osent pas, pensent qu’elles ne le valent pas…
L’égoïsme (« ce tempérament qui consiste à avoir tendance à privilégier son intérêt propre aux dépens de celui du reste du monde en général, d’autrui en particulier »), est considéré comme un défaut blâmable, à l’opposé de l’altruisme (« comportement caractérisé par des actes à priori désintéressés, qui ne procurent pas d’avantages apparents et immédiats à l’individu qui les exécute, mais qui sont bénéfiques à d’autres individus […], et qui ne demande rien en retour »).
Notre éducation nous pousse à faire passer les autres en priorité sur nous-mêmes, à fuir l’égoïsme comme la pire des tares, à se sacrifier même pour les autres (son conjoint, ses enfants, ses parents, ses collègues de travail, etc…), à dire toujours oui aux autres et trop souvent non à soi. (Voir l’excellent livre de Thomas d’Ansembourg : « Cessez d’être gentil, soyez vrai ! » ).
A ressentir honte et culpabilité lorsqu’on s’accorde des temps pour soi, pour se chouchouter, se faire du bien…
A titre d’exemple, sauriez-vous dire à quand remonte le dernier cadeau que vous vous êtes fait ?
Pourtant, prendre soin de soi est vital pour justement, être en capacité de donner aux autres, être équilibré et épanoui, et donc pouvoir partager sereinement. On ne peut donner que ce que l’on possède, que ce soit en termes matériels, affectifs, spirituels ou autre…
Les idées ne manquent pas pour prendre soin de soi, de la méditation de pleine conscience au sport, en passant par le repos, la lecture, la musique, un bon massage ou un bon bain, un moment de partage en famille ou entre amis, une balade dans la nature, un instant de gratitude en conscience, se faire un cadeau (pas un truc utile, non, un vrai cadeau que l’on choisit avec le même soin que ceux qu’on offre généralement) …
Cela peut aussi passer par un investissement dans un projet qui nous tient à cœur, professionnel, de loisirs, associatif ou autre… Donner ou redonner du sens à sa vie, au-delà des obligations et contingences quotidiennes que sont le travail, la gestion de la vie familiale, etc…
Ou bien s’autoriser à être créatif, à dessiner, peindre, esquisser, « bidouiller », écrire, danser, chanter, fabriquer, bricoler, peu importe le support, l’idée étant de laisser s’exprimer votre part créative et créatrice, votre enfant intérieur, sans jugement sur vos réalisations…
Cela peut également passer par le fait de dire à une personne qui vous est toxique, que vous le voulez plus la voir faire partie de votre vie, ou que dorénavant, vous limiterez vos échanges au strict nécessaire pour vous préserver. Recadrer et repositionner ce qui doit l’être dans votre vie. « Ce n’est pas contre toi, c’est pour moi, pour mon bien » est une phrase comme un mantra, que je trouve tellement aidante et puissante pour réussir ce qui peut parfois être un vrai tour de force dans ce domaine si délicat des relations humaines.
Quelle que soit votre voie, quels que soient vos choix, un accompagnement peut parfois s’avérer nécessaire, ou simplement aidant. Juste un soutien. Un accueil, un regard et une parole bienveillants et non jugeants.
Alors, n’hésitez pas à pousser la porte d’un cabinet, les thérapeutes et professionnels de la relation d’aide sont là pour ça, ils disposent des outils et approches nécessaires pour vous aider et vous accompagner là où vous en avez besoin… renseignez-vous sur les différentes méthodes, les personnes qui les pratiquent, et soyez à l’écoute de vous, pour sentir celle ou celui qui vous conviendra le mieux, qui « résonne » en vous et pour vous.
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